31 opportunités d’entrepreneuriat dans l’industrie verte

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Le développement durable est un secteur en constante évolution. Suite à une prise de conscience mondiale, de plus en plus d’entreprises innovent en proposant des initiatives écologiques. Ainsi, les industries veulent s’engager pour la préservation de l’environnement en devenant « plus vertes » par souci d’éthique, mais également pour les bénéfices que ces changements peuvent leur apporter. De nombreux domaines d’activité voient alors apparaître de nouvelles filières, qui prennent rapidement de l’ampleur au sein de leurs différents domaines.

Nous avons regroupé, pour vous, 31 opportunités d’entreprendre dans l’industrie verte classées par secteur.

Énergies

Selon une étude de 2016 réalisée par Adzuna, le secteur de la production et de la distribution des énergies renouvelables représente 13,4 % des offres d’emploi vert en France. Ce chiffre traduit notre besoin urgent de trouver des solutions pour contrer l’épuisement de nos ressources énergétiques.

1. Exploitation des énergies renouvelables

Les énergies solaires, hydrauliques, marines, géothermiques, et toutes celles que nous n’avons pas encore eu l’opportunité de découvrir sont l’une des priorités du développement durable. En effet, face à l’épuisement rapide de nos ressources énergétiques, il est urgent que nous trouvions des alternatives viables sur le long terme.

2. Production de biogaz

Les biogaz sont issus de la décomposition des matières organiques. Ils peuvent être utilisés pour produire de l’électricité, de la chaleur ou même du biocarburant. Leur intérêt est double, puisqu’ils permettent également la revalorisation de certains déchets (agricoles, agroalimentaires…).

3. Amélioration des systèmes de collecte des énergies renouvelables

Dans l’optique d’augmenter la rentabilité des énergies « vertes », les équipements doivent être en permanence perfectionnés. L’entreprise toulousaine Sunibrain propose ainsi d’accroître le rendement des panneaux solaires de 20 à 25 %, grâce à un procédé de refroidissement par l’eau de pluie.

4. Assistant connecté pour gérer l’énergie

La préservation des énergies passe aussi par la responsabilisation de la population. À domicile, de nouveaux assistants connectés, comme EcoJoko, ont pour objectif de nous aider à mieux réguler notre consommation. Des systèmes à grande échelle pour les entreprises peuvent également être développés.

5. Sources de lumière alternatives

De plus en plus d’entrepreneurs se penchent sur la bioluminescence. C’est par exemple le cas de Glowee, qui propose des solutions d’éclairage à partir de la lumière émise naturellement par certains organismes vivants.

Gestion des déchets

Selon Conso Globe c’est prêt de 800 millions de tonnes de déchets qui sont produits en France chaque année, et le traitement de ces déchets représenterait 13,2 % des emplois verts.

6. Recyclage et réutilisation de la matière

Trier, collecter, réutiliser… Le secteur du recyclage est d’une importance capitale pour la pérennité du développement durable. De nombreuses entreprises indépendantes se lancent sur le marché avec, parfois, des initiatives originales comme celle de Clip it, qui transforme les bouchons en jeu de construction pour les enfants !

7. Valorisation agronomique

La matière organique, issue des déchets, peut-être réintégrée dans les sols grâce, notamment, au compostage. C’est un avantage à la fois écologique et économique pour les agriculteurs. À petite échelle, des systèmes de ce type peuvent être employés à domicile pour lutter contre les détritus alimentaires.

8. Valorisation énergétique des déchets

Le but est de transformer les déchets en énergie grâce à différents procédés : méthanisation, incinération, oxydation, pyrolyse… On peut ainsi obtenir des biogaz, de la vapeur d’eau, ou encore de l’électricité.

9. « Zéro plastique »

Les produits plastiques à usage unique sont officiellement interdits depuis le 1er janvier 2020 (loi EGAlim). Des acteurs doivent donc s’engager pour trouver des substituts écologiques, comme par exemple les gourdes filtrantes. Certains entrepreneurs proposent d’ailleurs des matériaux surprenants. Ainsi Algopack exploite une solution à base de déchets industriels d’algues. On notera aussi l’emploi du carton bio, de papier bio, de palmier, de bambou, ou encore de bagasse (résidu fibreux issu de la canne à sucre).

Eau

Cette ressource vitale est aussi la plus exploitée. Seuls 2,5 % de l’eau contenue sur Terre est propre à la consommation ou à l’agriculture. Les différents acteurs du changement l’ont vite compris et ce secteur est d’ailleurs le premier pourvoyeur d’emplois « verts ». 

10. Traitement des eaux

Nous avions déjà évoqué les enjeux du traitement des eaux usées dans notre article sur la valorisation des boues d’épuration. En effet, d’après une étude du World Ressource Institute publiée en 2019, 82 % de l’eau utilisée dans les pays « à risque » est rejetée comme un déchet. 

11. Système pour économiser l’eau

Des assistants connectés et des économiseurs, comme ceux de Oopla, permettent de réduire notre consommation à l’échelle du domicile. Au niveau industriel, il est important de développer de nouvelles techniques. Par exemple, l’usine Nestlé basée à Lagos de Moreno (Mexique) extrait l’eau du lait traité économisant ainsi 1,6 million de litres par an (soit 15 % de sa consommation habituelle au Mexique).

Cosmétique

Les produits cosmétiques et d’hygiène posent de nombreux problèmes, notamment lorsqu’ils contiennent des composants issus de la pétrochimie (huiles minérales), néfastes dès leur extraction.

12. Création de cosmétiques à base d’éléments biologiques

Lorsque nous rinçons notre shampoing, dentifrice, maquillage, etc., les produits non biodégradables qu’ils contiennent viennent polluer les eaux usées. Une catastrophe environnementale qu’il est nécessaire de contrer, en utilisant des composants biologiques. So’bio étic a ainsi inventé toute une gamme à base d’algue. 

13. Cosmétiques solides : « zéro déchet »

Le secteur de la beauté et de l’hygiène génère de nombreux déchets, que l’industrie verte s’efforce de faire disparaître. L’une des pistes à exploiter est la disparition des emballages. Ainsi, Lamazuna affiche un compteur sur son site, qui nous montre que plus de 46 millions de déchets ont été évités grâce à l’utilisation de ses cosmétiques solides (dentifrice, savon, déodorants…).

Transports

Leur impact négatif sur l’environnement n’est un secret pour personne. Au-delà des conseils habituels (covoiturage, transports en commun, réduction des vols touristiques…), découvrons quelques options à exploiter pour diminuer notre consommation en pétrole et en énergies fossiles.

14. Production de biocarburants

Il s’agit de carburants de substitution, issus de la biomasse, puis incorporés dans des carburants fossiles. Ils peuvent être obtenus à partir de végétaux, de matières animales ou encore de la valorisation des déchets. Leur utilisation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper l’épuisement du pétrole.

15. Écoconduite

En plus d’être bénéfique pour l’environnement, l’écoconduite permet de faire des économies de carburant. Des formateurs et des assistants connectés ont pour objectif d’initier les chauffeurs professionnels et particuliers à cette technique de conduite singulière.

Textile

Selon un rapport de l’Industrie nationale de l’économie circulaire, le textile serait la deuxième industrie la plus polluante au monde. Le coupable ? Le fast-fashion : notre manière d’acheter, puis de jeter, au grès de la mode éphémère.

16. Recyclage des vêtements

Selon les chiffres clés 2018, transmis par Eco TLC, 2,6 milliards de TLC (textiles d’habillement, linge de maison, chaussures) sont commercialisés par an en France, soit l’équivalent de 9,5 kg par habitant. En 2018, plus de 38 % du gisement potentiel a été collecté, soit 2 % de plus qu’en 2017. Une amélioration qui démontre l’importance des filières de recyclage et de réutilisation.

17. Vêtements en matière recyclée

Pourquoi ne pas transformer l’industrie textile en filière de valorisation ? Les nouveaux entrepreneurs regorgent d’ingéniosité pour travailler différemment les matières. Ainsi, Hoopal propose des maillots de bain réalisés grâce aux déchets marins, tandis que Veja fabrique le tissu de ses baskets à partir de bouteilles en plastique.

18. Vêtements connectés

Rendre l’industrie textile plus « utile » peut également permettre de réduire son aspect éphémère. Dans cette optique, l’entreprise WAIR a créé des foulards connectés qui filtrent l’air pollué, mais on peut aussi imaginer des vêtements de sport ou de travail plus sécurisés, qui prendront en compte l’état de santé de leur porteur.

Alimentaire

Les consommateurs jouent un rôle important dans la transformation récente de cette industrie. Ils souhaitent désormais se tourner vers des produits sains, sans pesticides, locaux, et de saison. 

19. Zéro gaspillage

Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, en France, 10 millions de tonnes de produits sont perdues par an. Une loi a d’ailleurs été mise en place dans le but de réduire de 50 % le gaspillage de la distribution alimentaire et de la restauration collective d’ici 2025. Des initiatives nouvelles s’intègrent dans la démarche pour bénéficier à la fois aux particuliers et aux entreprises comme Too Good To Go ou encore Zéro-gâchis et Eqosphere.

20. Achat direct aux producteurs

Avec la prise de conscience mondiale sur l’importance de consommer mieux, de plus en plus de particuliers et de professionnels souhaitent se débarrasser des intermédiaires de la grande distribution et renouer avec les producteurs. Ainsi, des entreprises telles que La ruche qui dit oui ou encore Terroirs d’Avenir se placent comme les nouveaux partenaires de cette mise en relation.

21. Vente en vrac

Le zéro déchet doit aussi être présent dès la distribution. À petite échelle, des boutiques physiques ou de vente en ligne proposent désormais des achats 100 % sans emballage ou en « vrac » selon l’expression usuelle. Il est possible de songer à de nouveaux systèmes pour le BtoB.

22. Aide à la consommation responsable

Les enseignes de grande distribution ont vu apparaître un nouveau type de client : téléphone à la main, il scanne l’ensemble des rayons avant de se décider à acheter. Le fautif ? Yuka, une application de collecte, qui transmet la composition des produits en relevant la présence d’ingrédients dangereux pour la santé. On distingue clairement la volonté nationale de consommer « plus vert », un filon qui peut être exploité de bien des façons. 

Construction

En 2019, Hésus annonçait que le secteur des BTP était le plus gros producteur de déchets en France. Voici quelques solutions pour diminuer l’empreinte environnementale de nos constructions.

23. Réemploi des matériaux et des équipements

La récupération semble être une solution fréquemment évoquée dans les différents secteurs. Ainsi, Backacia, tente de donner une nouvelle vie aux matériaux issus de surplus de commandes ou de déconstructions. Une action écologique, mais également économique pour les constructeurs qui choisissent de se fournir auprès de cette start-up.

L’up-cycling de containers « dernier voyage » pour les transformer en habitations modulaires constitue également un bel exemple de transformation d’un produit en fin de vie en une ressources durable et pérenne. En intégrant l’offre d’une pépite comme Backacia ainsi que l’utilisation de produits naturels à faible empreinte carbone, il est possible de démultiplier l’effet de levier afin d’obtenir une maison container à très faible impact environnemental.

24. L’écoconstruction et la rénovation énergétique

La construction « verte » repose sur deux piliers : la conception respectueuse, et l’amélioration des performances énergétiques. Pour cela, il faut apprendre à penser les plans autrement, en prenant notamment en compte l’environnement extérieur. Les bénéfices sont multiples : gain d’espace, réduction de consommation, économies financières à long terme…

Électronique et électroménager

Selon un rapport de Halte obsolescence en 2016, 44,7 millions de tonnes de déchets AEE (appareils électroménagers ou électroniques) étaient produites dans le monde, avec une croissance de 17 % prévue pour 2021.

25. Lutte contre l’obsolescence

D’après l’ADEME, en France, à peine 44 % des appareils en pannes seraient réparés. Il est donc nécessaire de se pencher sur la création de pièces détachées, via les imprimantes 3D, par exemple, ou encore sur le développement de filières dédiées à la réparation et au réemploi.

26. Reconditionnement de produits

La « mode » ne concerne pas que l’industrie textile : la téléphonie et les ordinateurs sont également touchés par le fast-fashion. Des entreprises de reconditionnement telles que Back Market souhaitent renverser la tendance et redonner une seconde vie aux appareils électriques et électroménagers.

27. Valorisation de la chaleur informatique

Si l’initiative est encore jeune, elle est néanmoins prometteuse. Qarnot a ainsi eu l’idée d’employer la chaleur dégagée par les microprocesseurs pour créer une chaudière et des radiateurs. Le système est à la fois silencieux, efficace, et économique.

28. Exploitation des métaux précieux

Le saviez-vous ? Vos vieux smartphones, vos ordinateurs portables, et vos batteries usagées contiennent des métaux précieux. Il est donc possible de les extraire afin de les réutiliser. La société belge Umicore est ainsi capable de récupérer 95 % de l’or inclus dans les circuits imprimés. En tout, elle exploite 17 métaux issus de plus de 200 flux entrants. 

Agriculture

Les agriculteurs doivent désormais composer avec les exigences environnementales, mais également celles des futurs consommateurs qui veulent des produits locaux, respectueux des animaux et des terres…

29. Permaculture

La permaculture est un concept qui intègre la notion de préservation de l’environnement, mais également la cohabitation avec l’humain. Elle est fondée sur plusieurs principes, notamment la non-utilisation des produits chimiques, mais surtout le respect des écosystèmes et des cycles naturels.

30. Agriculture urbaine

Elle a pour but de rendre les villes plus vertes, mais également d’optimiser les espaces, et de rapprocher la production du consommateur pour éviter les transports à longue distance. Ainsi, il est possible de suivre l’exemple de Agricool, qui fait pousser ses fraises dans des conteneurs urbains, sans utiliser de pesticides ni d’OGM.

31. Protéines à base d’insectes

Face à l’augmentation démographique, la demande en viande et en poisson ne cesse de croître. Pourtant nos ressources ne sont pas éternelles, et il est nécessaire d’imaginer des alternatives pour nourrir correctement les élevages. Le concept des protéines à base d’insectes tend à se populariser grâce à des sociétés telles que Innova Feed, ou encore Ynsect.

Ces opportunités ne sont qu’un aperçu des implications possibles pour améliorer nos modes de consommations et soutenir le développement durable. Il est important de souligner que toutes les industries citées sont dans le besoin urgent de trouver des solutions rapides et efficaces sur le long terme.